lundi 3 décembre 2012

LCA : des brêches entre texte et tonnes

À Durban, les Parties se sont mises d’accord pour clore le LCA ici à Doha. Une conclusion réussie implique que les questions cruciales trouvent des réponses, ou un cadre dans lequel elles pourront être résolues ultérieurement. Dans le texte du LCA publié lundi, il y avait des brèches à combler, sur le fond comme sur la forme.

ECO a été choqué que le texte sur le soutien financier entre 2013 et 2015 soit manquant. Il doit y avoir au moins doublement des financements précoces, et un mandat pour un processus politique permettant d’échelonner le financement afin d’atteindre l’objectif annuel de 100 milliards de dollars en 2020.
Entre autre oublis, ces deux questions sont également absentes du texte sur le financement dans le cadre de la COP. Pas étonnant qu’il n’y ai pas d’appel fort pour le MRV des financements si la question en est à cet état d’avancement !

Au point où en est le texte, ECO s’inquiète de son manque d’ambition et d’intégrité environnementale. Le programme de travail sous les organes subsidiaires pour clarifier les engagements et les actions inspirent peu confiance que le processus conduira à élever le niveau d’ambition en termes d’atténuation, si cruellement nécessaire pour 2020 et après.
De plus, ECO est fatigué de voir le même texte “rigoureux, robuste et transparent” sur la comptabilité commune. À la place, il est grandement temps que les parties se mettent d’accord sur des règles pour donner à ces mots un vrai sens. Une échéance claire pour que les règles comptables soient acceptées aideraient à avoir confiance.
De plus, il y a des questions telles que l’année de départ et le pouvoir de réchauffement global qui peuvent trouver une réponse à Doha. Au bout du compte, juste des italiques concernant l’objectif global et l’année de pic ; vraiment ? ECO se demande si le climat est plus réactif à l’emphase typograhique qu’aux engagements actuels.
Les questions de base, d’une importance suprême pour l’ADP, restent également sans réponse ; à savoir l’accès équitable au développement soutenable et le le ré-examen de l’objectif final de réchauffement. Un processus annuel pour l’équité et un objectif final de réchauffement à long-terme défini de façon plus stricte, dans le cadre d’un organisme solide, permettrait d’assurer que l’ADP reste bien renseigné.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Et bien... nous savons tous que les États-Unis ne veulent pas négocier certaines questions. D’autres mauvais élèves comme le Canada, la Russie, le Japon et la Nouvelle-Zélande ne facilitent pas non plus le processus, malgré le bruit et les petites phrases dans les capitales.
Soyez donc attentif svp : une clôture réussie de l’ACV est vitale si on veut permettre à l’ADP de démarrer son propre travail afin d’élever son niveau d’ambition à court-terme, et pour conclure un nouvel accord global complet pas plus tard qu’en 2015.
ECO demande donc aux parties de s’engager dans le texte de façon constructive, et de travailler pour une issue victorieuse et la conclusion du LCA. Allez, messieurs les négociateurs et les ministres, nous savons que vous pouvez le faire !

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