mardi 4 décembre 2012

Guide des bonnes manières pour ministres à Doha

La plupart des pays développés est venue à Doha avec l’envie d’avancer sur la nouvelle voie de négociation, bien que certaines questions clés dernièrement abordées au sein des négociations soient laissées irrésolues. Il est vital que ces négociations ne laissent pas ces enjeux en suspens.
Comme toutes les bonnes mères, ECO voudrait rappeler aux ministres des pays développés qu’ils ne peuvent pas avoir de dessert avant d’avoir fini leur plat principal, avec tous ses légumes. Ils ne doivent pas manger trop vite car ils ne vont pas résoudre la crise climatique tant que tout le monde n’a pas fini son dîner.
Les pays développés ont des responsabilités dans le cadre du Protocole de Kyoto comme dans la LCA, qui doivent être prises à Doha. En premier lieu il s’agit de la seconde période d’engagement du Protocole de Kyoto – et une qui ne gâche pas le papier sur lequel elle sera écrite – de l’augmentation de leur ambition, et de la façon dont ils vont atteindre l’objectif de 100 milliards de dollars par an de financements climat. Si ces éléments ne sont pas résolus de façon satisfaisante, la nouvelle voie de négociation sur la plateforme de Durban n’aura pas les fondations solides qui lui seront nécessaires pour voir l’action climat se renforcer dans les années à venir.
Si ces questions sont résolues et si ces fondations sont proprement posées, la plateforme de Durban peut, et doit ouvrir une nouvelle ère dans les négociations climat, dans un esprit de confiance, de solidarité et d’action collective. Cette voie doit notamment inclure les actions à prendre au plus vite pour voir augmenter le niveau d’ambition d’ici à 2020. Aucun pays participant aux négociations ne peut se permettre de remettre cela à plus tard.
ECO espère que les pays développés sont venus à Doha avec la claire intention de bien se comporter à table. Il n’y aura nulle part où se cacher pour les pays qui tenteront de se soustraire à leurs engagements passés en se concentrant uniquement sur le futur. Un succès à Doha reposera sur ces deux éléments, car c’est la recette d’un repas équilibré, ambition  et action climatique globale et coordonnée.

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